La vie quotidienne dans les camps
Le logement

Les déportés étaient logés dans des baraques appelées blocks.Les matériaux utilisés pour construire les baraquements étaient soit de la brique soit du bois. Les " blocks " se divisaient en plusieurs parties : la salle commune, la chambre du chef, la salle des lavabos ( 4 à 5 robinets qui faisaient couler un mince filet d'eau) et le dortoir qui ne comportait aucun meuble, il n'y avait que des " Châlits " de bois (des couchettes superposées) qui faisaient office de lits. Chaque couche portait un matelas de sciure, c'était le seul luxe apporté aux détenus.

 
Les couchettes ne faisaient que 65 cm de large et 3 ou 4 personnes dormaient recroquevillées ( en sardine), sur une même et unique couchette. Lors de l'année 1944, la surpopulation atteignit son comble à Ravensbrück (camp de femmes), 200 à 300 personnes vivaient alors dans cet espace d'environ 120 m2.
 

Les conditions de logement.

Témoignage de M. François Guérin (2004).

"Dans le block, il y avait une salle avec des tables sur lesquelles on mangeait. A côté , il y avait la chambre. Elle était constituée de chalits à 3 étages , des lits superposés. Sur chaque lit il y avait un matelas très dur, fait avec de la paille pressée. Le lit faisait à peu prés 1 mètre. A peine arrivés à Natzweiler, on était 2 sur une paillasse et on avait 2 couvertures et une sorte d'oreiller. Mais progressivement, on s'est retrouvé à 3. On était en quinconce. Quand le chef de block avait une crise, il mettait tout le monde dehors. Il prétendait qu'il y avait eu du bruit qui l'avait réveillé. Lui logeait dans la grande salle où il s'était fait une chambre avec des couvertures. Il recevait des colis de la famille. Mais, la nuit, quand on allait aux toilettes, et on devait y aller assez souvent, si on avait le malheur de faire du bruit, il nous faisait mettre à genoux sur une espèce de règle, les mains derrière la tête et on attendait qu'il nous autorise à rentrer dans notre lit. C'était absolument abominable. Le matin, il fallait faire son lit, il ne fallait pas qu'il y ait un pli. Celui qui avait fait un pli, il était appelé et recevait des coups et en bavait".

 

 

 

Le logement