Le retour des déportés

Témoignage de Mr Le Caër (2004)

La jeune femme qui allait devenir ma femme m'attendais tous les jours devant l'hôtel Lutétia. Mais je ne suis pas passé par l'hôtel Lutétia. Ensuite, je suis rentré à Bayeux. A Bayeux, il y avait une histoire triste. Mon frère avait été tué par les bombardements américains le 6 juin à St-lô. A la maison, ce n'était pas gai. Quand je suis arrivé, je n'ai pas pu vivre dans ma famille. Je voulais être libre, écouter de la musique, mais ce n'était pas possible, l'environnement familial était tellement négatif. Alors, avec mon cousin Marcel Fauvel, lui aussi déporté, on est parti sur la falaise d'Arromanches où nous avons campé. On y est resté 2 mois. On ne sortait que la nuit, on était libre ! Un jour, on voit une autre tente à côté de la notre. Le lendemain matin, vers midi, on entend une voix. C'était une jeune fille, qui avait été déporté aussi, qui campait et qui était venu mettre sa tente à côté de la notre ! Elle se promenait toue la journée le long de la plage, faisait des va-et-vient. Deux ou trois jours après, elle est répartie. Après, j'ai recommencé l'entraînement de Football au mois de septembre 1945. J'ai passé ma 2e partie du bac. J'ai fait un match et on m'a ramené sur un rivière, alors j'ai arrêté le Football. Je croyais que j'étais en forme mais je ne l'était pas tellement.