Le retour des déportés
Le rapatriement des déportés
 

A la fin de la guerre, le terme de déporté désignait tous ceux qui avaient eu à subir un déplacement forcé en Allemagne, y compris les requis du S.T.O. On ne faisait pas encore la distinction entre simple prisonnier de guerre et déporté pour des motifs politiques ou raciaux. Après la capitulation allemande, le gouvernement français dût s'occuper de rapatrier ses citoyens, malgré la désorganisation des transports.

Pendant le mois de mai 1945, le ministre de l'Air décide la mise en action de tous ses avions disponibles pour le rapatriement des déportés politiques, et en première urgence les malades et les plus fatigués. Il est créé également une Commission dédiée à cette cause. Cette commission de rapatriement désigne la quantité d'avions à envoyer et le nombre de médecins, infirmières, vivres et médicaments à acheminer.

 

Rapatriement de déportés pendant le printemps 1945.

Hélas, cette mission rencontra quelques difficultés. Les Missions françaises de rapatriement n'envoient pas d'informations sur la localisation des déportés recherchés. Pourtant , la situation des déportés politiques l'exigeait. En effet, la plupart d'entre eux étaient souvent perdus ou isolés dans des régions où il n'y a aucun moyen de se soigner et de se nourrir.

Et ces disfonctionnements continuèrent, car sur des nombres très importants de rapatriés , la plupart n'étaient pas des déportés politiques. Pendant ce temps, les familles attendaient avec angoisse le retour de leurs proches.

Les déportés, à leur retour de déportation , étaient souvent très affaiblis. Beaucoup eurent des troubles digestifs encore des années après leur retour à cause de l'insuffisance alimentaire, de la fatigue et du froid connus pendant leur séjour dans les camps nazis.

     
     
Le rapatriement